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Comment prévenir les blessures lorsqu'on travaille au froid

Publié le 11 janvier 2023 - Écrit par Tom Guilbert, CRHA, Conseiller en ressources humaines

Catégorie :

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  • Chroniques de la Mauricie
  • Actualités
  • Santé et sécurité du travail

Au Québec, le climat est reconnu comme ayant une forte amplitude thermique, ce qui signifie qu’il y a un grand écart entre la température maximale de l’été, et minimale de l’hiver. Cette réalité oblige donc plusieurs secteurs, dont celui de la construction et de l’agriculture, à devoir s’adapter au rythme des saisons. Avec l’hiver qui est maintenant bien installé dans la province, les travailleurs doivent composer avec le froid, ce qui n’est pas sans danger. Il est donc important pour les employeurs d’adapter leurs conditions de travail selon la température, puisqu’ils ont l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé, la sécurité et l’intégrité physique de leurs employés.

Qu’est-ce que l’exposition au froid?

L’exposition au froid est définie par 3 critères, soit la température de l’air, la vitesse du vent et l’humidité. Il est donc important de limiter au maximum ses trois facteurs afin de demeurer dans un environnement de travail agréable. Puisque nous avons plus froid au fur et à mesure que la vitesse du vent augmente, les experts recommandent de toujours se fier sur la température de refroidissement éolien (température ajustée) avant de se préparer à aller dehors.

Quels sont les risques pour la santé du travail au froid?

L’exposition au froid peut contenir de nombreux risques plus ou moins faibles, passant d’un léger inconfort, allant jusqu’aux engelures graves et l’hypothermie. En hiver, l’employeur agricole doit donc toujours prendre en considération la température ajustée avant de planifier sa journée de travail. Environnement Canada a émis des recommandations qui s’appliquent à toutes personnes pouvant se trouver à l’extérieur, dont les enfants et les aînés. Il est à noter qu’un travailleur adulte en bonne condition physique peut avoir une plus grande tolérance au froid que la moyenne. Ces recommandations se retrouvent en annexe 1. 

Comment prévenir les risques d’engelures et d’hypothermie?

Afin d’éviter les effets néfastes liés au travail au froid, l’employeur doit adapter ses conditions de travail selon la température. Dans un premier temps, il doit prévoir un abri de rassemblement chauffé afin de permettre aux employés d’y avoir accès lors de leurs pauses. À cet effet, celui-ci pourrait également devoir augmenter le nombre de pauses accordées, dépendamment de la température ressentie. Par exemple, la CNESST recommande d’accorder 2 pauses de 10 minutes pour une période de 4h, si la température ressentie est de -32 degrés Celsius. Il est également recommandé de porter plusieurs couches de vêtements au lieu d’une seule couche épaisse, ainsi que des bottes ou chaussures imperméables. Il faut à tout prix essayer de ne pas mouiller ses vêtements.

De plus, l’employeur peut également modifier les tâches de ses employés afin qu’ils travaillent à l’intérieur les journées où il fait plus froid. Il peut aussi remanier l’horaire de travail afin que les tâches qui doivent se faire dehors se fassent en après-midi lorsqu’il fait plus chaud.

Finalement, l’éducation, la surveillance des signes et symptômes et la connaissance des différentes mesures d’urgence seront toujours les moyens de prévention numéro 1.

Signes, symptômes

Les signes et symptômes d’engelure ou d’hypothermie sont nombreux. Il est important d’être en mesure de les déceler afin d’apporter les bons secours.

En ce qui concerne les engelures dites mineures, la peau de la victime devient rouge, et celle-ci ressent un certain inconfort. Par la suite, la peau peut devenir jaune ou bleue, et la personne ressentira de plus en plus de douleurs et d’engourdissement au fur et à mesure que celle-ci s’aggrave. Les engelures graves provoquent un noircissement de la peau, et peuvent nécessiter l’amputation.

Pour ce qui est de l’hypothermie, les premiers signes mineurs seront la sensation de froid, grelottement et frissons. Il y aura aussi une diminution de la motricité et du jugement de la personne. Ensuite, si aucune intervention n’est faite, il y aura altération de l’état de la conscience, baisse et irréalité du pouls et même perte de conscience. L’hypothermie peut se produire à des températures au-dessus de 0 degré Celsius, et entrainer coma ou décès.

Premiers secours

Lorsqu’une personne souffre d’une engelure ou d’hypothermie, il est recommandé de déplacer la victime au chaud et de lui offrir des vêtements secs. Il faut réchauffer le corps tranquillement sans l’exposer à une source de chaleur intense comme un four ou un feu par exemple, en l’enrobant dans une couverture. Il est également recommandé de ne pas frotter l’engelure, et d’offrir une boisson chaude, non caféinée et non alcoolisée à la victime. Si après 30 minutes l’engelure est encore présente, la victime devra être transportée à l’hôpital. Pour toute autre information, je vous invite à consulter le site web de la CNESST.

 

Sources