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PANGEA, la CDPQ et le Fonds FTQ : le gouvernement du Québec doit bloquer cette transaction

Publié le 21 avril 2017 - Écrit par l'UPA

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L’Union des producteurs agricoles (UPA) considère inacceptable la participation financière de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et du Fonds de solidarité FTQ aux activités de PANGEA terres agricoles Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre et de son principal actionnaire, Charles Sirois.

« Cette participation financière de la Caisse et du Fonds de solidarité, deux organismes mis en place grâce aux fonds publics, représente une concurrence insoutenable et déloyale qui empêchera, à toutes fins pratiques, le développement des entreprises familiales et de la relève », a déclaré le président général de l’UPA, Marcel Groleau.

Entre 2009 et 2016, les 10 sociétés les plus actives auraient acquis plus de 23 000 hectares de terres, soit un investissement de 145,7 M$. Pendant cette période, PANGEA terres agricoles aurait déboursé 30,8 M$ pour acquérir 4 972 hectares, soit l’équivalent d’environ 50 entreprises familiales. Il ne faudrait donc que 560 investisseurs comme PANGEA pour remplacer les 28 000 fermes du Québec.

De telles transactions prennent encore plus d’importance lorsqu’elles sont transposées à l’échelle régionale. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, avec des achats de 2 209 hectares en 2013-2014, PANGEA a occupé plus de 50 % du marché régional des transactions. Cela représente une position dominante qui lui donne la possibilité de dicter les conditions du marché : la valeur moyenne des terres agricoles dans cette région, compilée par La Financière agricole du Québec, a bondi de 32 % en 2014.

De plus, le modèle d’affaires de PANGEA est peu attrayant pour la relève entrepreneuriale. La division de ses opérations en plusieurs coentreprises, avec des producteurs associés, permet à ses investisseurs d’obtenir le maximum des aides gouvernementales permises, chaque unité d’opération n’atteignant pas les limites d’intervention prévues aux programmes de La Financière agricole du Québec. Par ailleurs, il ne s’agit pas d’un modèle qui favorise l’occupation dynamique du territoire agricole et des municipalités rurales.

« L’accaparement des terres menace les projets de consolidation d’entreprises agricoles et d’établissement de la relève. Il est déjà très difficile, pour les producteurs et les jeunes, de concurrencer les sociétés d’investissement. Cela sera pratiquement impossible si, au surplus, elles sont financées par des fonds publics. Le gouvernement du Québec doit donc bloquer immédiatement cette transaction », a conclu Marcel Groleau.