Le 18 octobre dernier, délégués et producteurs agricoles de la Mauricie se sont réunis au restaurant Le Castel 1954 à Trois-Rivières à l’occasion du congrès régional de l'Union des producteurs agricoles. Ils ont adopté plusieurs positions relevant d’enjeux majeurs dans la sauvegarde et le développement de l’agriculture de la région.
L’avenir de l’agriculture en région
Préoccupés par la hausse exponentielle des coûts des terres agricoles, les producteurs ont notamment voté unanimement afin de faire pression auprès du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec de recenser les terres agricoles qui ne sont pas exploitées, de même que de réglementer l’acquisition de terres agricoles par des personnes qui n’ont pas l’intention de pratiquer l’agriculture. Ces deux actions auraient pour effet de réduire la pression constante des spéculateurs agricoles et de favoriser un meilleur accès pour la relève qui veut s’établir.
Ils se sont également penchés sur les terres qui font partie du littoral du lac Saint-Pierre, qui feront bientôt l’objet de mesures extrêmement contraignantes et restrictives pour les producteurs. Conscients des enjeux environnementaux, ils demandent que les producteurs et professionnels du milieu puissent participer aux travaux menant à la réglementation. Finalement, ils réclament la mise en place d’incitatifs financiers et de compensations financières pour les pertes de ces terres « à haut potentiel, qu’ils cultivent depuis 400 ans et qui ont été défrichées et entretenues pour cet usage », selon la résolution adoptée.
Des solutions pragmatiques
Les congressistes ont formulé neuf autres résolutions, portant notamment sur la réduction de la charge administrative environnementale (jugée démesurée par rapport à d’autres industries), la possibilité de partager un travailleur étranger temporaire avec plus d’un employeur (en fonction des besoins saisonniers) et un meilleur soutien des différents programmes pour assurer un appui financier pendant la grossesse et la parentalité (qui sont défavorables pour les agricultrices et agriculteurs).
Ils réclament également la stabilisation du réseau électrique de Saint-Adelphe, dont les producteurs subissent de nombreuses pannes prolongées tout au long de l’année et qui cause un important stress au quotidien.
Ces demandes relèvent « du gros bon sens », selon le président régional, Martin Marcouiller. « Nos demandes sont pragmatiques, raisonnables et importantes pour la pérennité de nos entreprises. L’agriculture doit être prise au sérieux. », a-t-il ajouté.
Quelques unes de ces demandes seront transmises au Congrès général, qui accueille chaque année quelque 350 délégués de partout au Québec les 5, 6 et 7 décembre prochains à Québec.