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Visite décevante du ministre de l’Agriculture Pierre Paradis

Publié le 1 décembre 2016 - Écrit par Fédération de l’UPA de la Montérégie

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« La présentation décevante du ministre de l’Agriculture Pierre Paradis, aujourd’hui devant les congressistes, n’a fait qu’accentuer les préoccupations du monde agricole. Cette situation ne peut plus durer », a déclaré le président général de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, au terme du 92e Congrès général de l’organisation qui se tenait cette semaine à Québec.

Les réponses de M. Paradis sur les trois priorités identifiées par les 320 délégués de l’Union, c’est-à-dire la relance des investissements, les changements administratifs annoncés au Programme de crédit de taxes foncières agricoles (PCTFA) et le maintien de l’aide directe offerte aux éleveurs pour réduire les coûts des services vétérinaires à la ferme, ont été insatisfaisantes. Le ministre a poussé l’arrogance jusqu’à s’approprier l’ajout de 5 millions d’entailles en cours d’année dans le secteur acéricole québécois alors que le rapport Gagné, qu’il a personnellement endossé, proposait en février dernier d’abolir complètement le contingentement dans ce secteur.

Rappelons que l’impact des changements administratifs annoncés au PCTFA, nonobstant les prétentions du gouvernement du Québec, représente une hausse moyenne de 30 à 40 % de la facture assumée par les producteurs pour plus de 80 % d’entre eux, et ce, dès 2017. Ajoutons que les rumeurs voulant que le MAPAQ coupe dès avril prochain toute l’aide directe offerte aux éleveurs pour réduire les coûts des services vétérinaires à la ferme se veulent de plus en plus persistantes.

Soulignons aussi que plusieurs indicateurs témoignent de la morosité des producteurs et de leur hésitation à investir. Selon Statistique Canada, les dépenses en immobilisations dans le secteur agricole québécois sont passées de 496 M$ à 609 M$ (+ 23 %) entre 2006 et 2015. Pendant la même période, elles sont passées de 1,6 G$ à 4,2 G$ au Canada (incluant le Québec) (+ 160 %). L’Ontario a vu ses investissements doubler, passant de 722 M$ à 1,4 G$ (+ 94 %). L’immobilisme, le manque de vision à long terme et les mauvaises décisions prises par le gouvernement du Québec au cours des dernières années sont directement responsables de cette hésitation.

« La présentation de M. Paradis a confirmé sa rupture avec le monde agricole québécois et les régions. Dans les circonstances, rétablir un dialogue positif et constructif sera très difficile compte tenu de l’entêtement ministériel et gouvernemental démontré jusqu’à maintenant »

a conclu Marcel Groleau.