L’agriculture est mise à mal depuis fort longtemps, mais la signature du dernier accord commercial avec nos voisins du sud, c’est la cerise sur le sundae! Ce qui est d’autant plus décevant, c’est de constater que nos dirigeants invitent les impérialistes américains à notre table sans plus d’égard à la vitalité de nos industries agricoles. Trahison serait le mot approprié.
On a longuement parlé de la gestion de l’offre écorchée pour la troisième fois dans les dernières ratifications d’accords internationaux. Au final, les producteurs laitiers cèdent près de 10 % de leur marché, soit quelque 25 jours de travail annuellement. Ça mon ami… ça fait mal. Mais histoire d’ajouter l’insulte à l’injure, notre petit Napoléon américain est si assoiffé de conquêtes que ses mésententes avec la Chine précipitent l’industrie du porc et du maïs canadien près du gouffre. Bref, c’est tout le monde agricole qui est bouleversé, fragilisant le tissu rural, des milliers de famille, des dizaines de milliers d’emplois et plusieurs milliards de dollars en retombée économique.
Face à la mollesse de notre gouvernement… que faire ? Eh bien, je vous rappelle qu’au-delà des beaux minois et des grands parleurs, le gouvernement c’est nous! En se serrant les coudes, on peut faire la différence et amoindrir les impacts de cette décision honteuse. Nous, consommateurs, avons le pouvoir : celui de boycotter, dans la mesure du possible, tous les produits alimentaires américains. Les normes de production au Canada sont plus élevées qu’ailleurs, nos produits sont de qualité et nous n’avons jamais rien sacrifié sur cet aspect. Peut-on en dire autant de nos voisins?
Dans les prochaines semaines, nous solliciterons votre appui et celui des médias. Nous déploierons une stratégie d’identification qui facilitera le choix pour les consommateurs. Recherchons les identifiants Aliments du Québec, la vache bleue des produits laitiers canadiens, Fromages d’ici, et plus près de nous, le Miam (Meilleur de l’industrie agroalimentaire de la Mauricie). Ce logo est la certification que le produit a été produit et transformé dans notre région.
Enfin, quand j’aurai une cerise à mettre sur un sundae, j’exige un sundae made in Canada! Rien de moins!