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Réaction de l’UPA au nouveau Conseil des ministres

Publié le 28 janvier 2016 - Écrit par l'UPA

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L’Union des producteurs agricoles (UPA) constate que le premier ministre Philippe Couillard, en procédant à un remaniement majeur de son cabinet, entend relancer son gouvernement sur de nouvelles bases après deux années difficiles dans plusieurs secteurs.

« L’agroalimentaire faire partie de ces secteurs qui vivent difficilement certains choix politiques et budgétaires du gouvernement depuis avril 2014. Les producteurs agricoles du Québec espèrent que l’ampleur de ce remaniement signifie un changement de cap important », a déclaré le président général de l’UPA, Marcel Groleau, précisant que la demande alimentaire est en forte croissance à l’échelle de la planète et que le gouvernement doit miser sur son secteur agroalimentaire, qui peut contribuer davantage à la relance économique du Québec.

Rappelons que le secteur agricole s’est vu privé de près d’un milliard de dollars ces dernières années, le gouvernement du Québec préférant rediriger ces sommes vers sa lutte au déficit.

À cause de circonstances exceptionnelles sur les marchés, La Financière agricole du Québec (FADQ) avait réussi à dégager des sommes qui auraient dû permettre au gouvernement de profiter de cette fenêtre d'opportunité pour moderniser les programmes et encourager les investissements, dans le sens des recommandations du Comité UPA-FADQ-MAPAQ sur la sécurité du revenu.

Les attentes sont aussi très élevées au chapitre des aspirations de la relève agricole, à qui il faut donner davantage les moyens d’assurer son rôle nourricier et de contribuer au développement économique et social de nos régions. Plusieurs organisations agricoles souffrent également du peu de soutien accordé, surtout depuis l’abolition du programme d’appui financier aux regroupements et aux associations de producteurs désignés (PAFRAPD ou programme casino) qui soutenait au fil des ans plus de 70 associations du secteur agricole.

« L’agriculture et la transformation alimentaire doivent avoir leur place dans le Plan économique du gouvernement du Québec, comme c’est le cas en Ontario. Une stratégie gouvernementale pour le développement de l’agroalimentaire doit être élaborée et intégrée à ce plan », a continué M. Groleau, rappelant que l’UPA et le Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ), avec l’appui de La Coop fédérée, du Mouvement Desjardins et de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, ont lancé, en décembre dernier, une démarche commune en faveur d’une stratégie québécoise de l’agroalimentaire.

Globalement, ces propositions révèlent l’inquiétude du secteur face à la compétition de plus en plus féroce sur les marchés agroalimentaires, tant au pays qu’à l’étranger. Elles traduisent aussi une volonté ferme, dans l’industrie agroalimentaire, d’assurer notre développement tout en participant aux objectifs de relance économique du gouvernement québécois. « Nous espérons que c'est le mandat que le premier ministre a confié à son ministre de l'Agriculture, Pierre Paradis, et que ce dernier travaillera de concert avec les intervenants concernés pour y arriver », a conclu M. Groleau.