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Près de 4500 producteurs exigent l'accès à des programmes de sécurité du revenu adaptés

Publié le 27 juillet 2016 - Écrit par Fédération de l’UPA de la Montérégie

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Réunis en conférence de presse aujourd’hui sur le site de l’Exposition agricole de Saint-Hyacinthe, plusieurs producteurs agricoles de la Montérégie ont déposé au gouvernement une pétition forte de 4350 signataires. Ces derniers exigent du gouvernement la mise en place d’un véritable filet de sécurité du revenu afin d’assurer la pérennité de l’agriculture au Québec. Cette pétition avait été lancée en mars dernier à l’instigation d’un producteur de la Montérégie, Alain Laflamme.

« Aujourd’hui, nous déposons cette pétition au gouvernement afin qu’il nous donne de vrais outils pour assurer un revenu décent à tous les producteurs, et ce, quel que soit leur secteur de production, a mentionné Alain Laflamme, éleveur de porcs de Saint-Simon. La récente décision de La Financière agricole du Québec (FADQ) d’abolir l’assurance stabilisation des revenus agricoles

(ASRA) dans les secteurs du soya, du maïs et des pommes de terre signifie que ces producteurs devront désormais assumer une grande partie des risques associés à la volatilité des marchés. Ce n’est pas ce que nous voulons. Il est primordial que tous les producteurs aient accès à un programme de sécurité du revenu. »

De son côté, le président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, Christian St-Jacques, a rappelé qu’il faut stimuler les investissements dans les entreprises agricoles et s’assurer que les jeunes de la relève puissent réaliser leurs aspirations avec un programme qui reflète leurs besoins.

« Il est essentiel que le gouvernement mette en place un programme d’appui au développement des entreprises agricoles, a expliqué M. St-Jacques. Le gouvernement se doit d’appuyer le développement économique de tous les secteurs, l’agriculture comprise. »

M. St-Jacques a également ajouté que la Montérégie compte 25 % des producteurs agricoles du Québec et que l’agriculture montérégienne génère 30 % des recettes agricoles du Québec qui s’élevaient à 8 G$ en 2014 (MAPAQ). « L’agriculture est une force économique dans notre région et il ne faudrait surtout pas qu’elle n’ait plus accès à des leviers financiers, a fait valoir M. St-Jacques. Cela serait catastrophique! »

La décision de la FADQ a été prise sans aucune évaluation d’impact et sans prendre en considération les conséquences pour les producteurs, la relève et le transfert des entreprises aux générations futures. L’UPA avait pourtant proposé une cohabitation des deux programmes qui auraient à la fois maintenu un filet de sécurité pour les entreprises et soutenu les investissements.

Le président général de l’UPA, Marcel Groleau, déplore l'absence d'une réelle politique agroalimentaire. « Le gouvernement prend ses décisions à la pièce sans évaluer les conséquences à moyen et long terme que ce soit pour les régions ou la relève agricole. L'abolition de l’ASRA pour le maïs, le soya et les pommes de terre en est une démonstration éloquente. Le gouvernement se

désengage de la gestion des risques en agriculture », a déclaré M. Groleau, soulignant que les producteurs attendent depuis plus de deux ans un programme pour stimuler les investissements en agriculture. Les exigences agroenvironnementales et en bien-être animal requièrent des investissements importants. Plutôt que d'accompagner le secteur agricole, le gouvernement se

retire des programmes de sécurité du revenu.

« Les conditions favorables sur les marchés du maïs et du soya ces dernières années sont circonstancielles. En agriculture, l'équilibre entre l’offre et la demande est difficile à maintenir. Les producteurs sont exposés à de gros risques, car les prix sur les marchés peuvent varier énormément. L’ASRA existe pour couvrir ce type de risques lorsque les prix tombent. Abolir l’ASRA n'est pas une bonne décision pour les entreprises agricoles », a expliqué M. Groleau, précisant que la situation des marchés pourrait changer rapidement, surtout dans le maïs en raison des stocks canadiens élevés et de la récolte à venir. Nos producteurs pourraient donc éventuellement connaître une baisse des prix et seraient démunis si elle perdure.

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