De gauche à droite : Yves Lamy, René Perreault¸, Rémi Jalbert, Jacques Paquin, Mario Charest et François Gagnon.
À l’occasion du 92e Congrès général de l’UPA, l’Union a tenu à souligner l’apport considérable des administrateurs qui célèbrent cette année, plus de 25 ans d’implication dans le milieu syndical agricole. Cette année, sept administrateurs de la Mauricie ont atteint ce chiffre symbolique. Voici un portrait de chacun de ces administrateurs mauriciens.
Jacques Paquin
La famille Paquin vit de l’agriculture depuis plus d’un siècle et c’est en 1969 que Jacques achète la ferme laitière familiale. En 1991, l’entreprise s’incorpore et prend le nom de Ferme Yohann inc. En 2006, les Paquin décident de céder le quota laitier pour se consacrer uniquement à la culture céréalière : maïs, soya, blé panifiable et haricots. Chany, fils de Jacques et de Jocelyne, assume aujourd’hui l’entière responsabilité des opérations agricoles sous l’œil fier de ses parents.
L’implication sociale et politique de Jacques, à l’UPA et dans le conseil municipal de Maskinongé, lui a conféré une notoriété incontestable. Soucieux de l’environnement, il s’implique d’ailleurs encore activement sur le club-conseil en agroenvironnement Envir-Eau-Sol.
Il a récemment cédé son siège au Syndicat de l’UPA de Maskinongé après de nombreuses années de dévouement pour son organisation. Dernièrement, sa grande participation au projet À la rencontre des producteurs fut remarquée de ses pairs.
« C’est VRAI que je demeure là où la passion agricole loge », en citant Gilles Vigneault.
René Perreault
« Au primaire, je voulais devenir cultivateur. Au secondaire, agriculteur. Aujourd’hui, quand on me demande ce que je fais, je réponds que je suis un producteur laitier. » En effet, depuis 1989, René Perreault est propriétaire de la ferme René Perreault Inc. avec sa conjointe Line Veillette. Ensemble, ils ont pris la relève de la ferme familiale.
L’engagement syndical et la relève agricole caractérisent les préoccupations de René. Il est fortement impliqué dans le monde syndical agricole mauricien, qu’il soit question de syndicats locaux ou spécialisés. A ce titre, il siège toujours à titre de 1er vice-président de la Fédération de l’UPA de la Mauricie. En 1997, afin de favoriser la pratique de l’agriculture dans un contexte de développement durable il s’implique à la création du club-conseil en agroenvironnement Lavi-Eau-Champ; il en est le président fondateur.
« La profession a beaucoup évolué et il importe que les producteurs soient là où les décisions se prennent! »
Yves Lamy
Membre de la quatrième génération d’une famille de producteurs de Yamachiche, Yves est propriétaire, depuis 1992, de la Ferme Jéméric inc., spécialisée en productions laitière et céréalière. La ferme est déjà en route pour accueillir une cinquième génération avec son fils Jérémie.
On connaît Yves comme un passionné de l’efficacité énergétique et d’agroenvironnement. La protection des bandes riveraines, le travail minimal du sol, le semis direct sont des pratiques qu’il préconise.
Yves il a siégé plusieurs années sur le conseil d’administration du Collectif régional en formation agricole de la Mauricie (CRFA). Il assume présentement les fonctions de président de la Coopérative d’utilisation de machineries agricoles (CUMA) Les Ressources. Il a débuté son implication syndicale à titre d’administrateur du Syndicat de la relève agricole de la Mauricie (SRAM). Il poursuit par la suite au Syndicat de l’UPA de Chavigny. Toujours actif, on le retrouve maintenant au poste de second vice-président des Producteurs de lait de la Mauricie.
« La production notre plaisir! L’implication syndical notre avenir! »
Mario Lamy
Producteur céréalier de la municipalité de Yamachiche, Mario acquiert la terre familiale en 1987. Son père et grand-père l’ayant précédé, la relève est déjà bien en place à la ferme avec Éric, fils de Mario, qui assure la quatrième génération dans la gestion de l’entreprise. Et pourquoi pas une cinquième! Le petit-fils, Antony, montre déjà des signes d’intérêts pour la carrière agricole.
Mario est reconnu comme un précurseur et l’a prouvé en passant, il y a une dizaine d’années, d’une production traditionnelle à une production entièrement biologique. Il fut l’un des premiers dans la région à effectuer cette importante transformation dans ses cultures.
C’est en 1991 que Mario assiste à sa première rencontre syndicale au sein du syndicat de base de Chavigny. Il ressortira de cette rencontre avec la valise du président, plaît-il à se rappeler! Il s’est donc impliqué activement pendant plusieurs années sur cette instance et au sein d’un comité de la fédération régionale. Toujours militant, Mario s’investit aujourd’hui au sein de spécialité à titre de délégué de la Mauricie au sein des Producteurs de grains du Québec.
« L’agriculteur sait travailler pour sa passion et son mode de vie! »
François Gagnon
C’est en 1840 qu’un dénommé François Gagnon s’installait sur la terre de la municipalité de St-Justin en Mauricie. Six générations plus tard, ferme léguée de père en fils, c’est encore un François Gagnon qui cultive la terre familiale. En 1988, il acquière l’entreprise de son père. Ferme laitière à ses origines, François quittera cette production en 2015 pour se consacrer à la grande culture, à la culture et à la vente au détail de pois à soupe et au démarrage d’une cidrerie.
En 1991, François souhaitant être au cœur des décisions administratives de son syndicat de base, l’UPA de Grand-Pré, il s’y joint à titre d’administrateur. Rapidement, l’année suivante, il y est élu 2e vice-président. Depuis ce jour, il n’a jamais quitté ses fonctions d’administrateur. On le retrouve toujours activement impliqué sur le syndicat de l’UPA de Maskinongé.
Défenseur des intérêts sociaux et économiques de sa communauté, François s’est impliqué dans divers organismes, dont la SADC et le CLD de Maskinongé. Il siège toujours sur le conseil d’administration de l’organisme de Bassins versants Agir de Maskinongé et au poste de conseiller municipal de la municipalité de Saint-Justin.
« Un métier de bonne heure et de sueur, de labour et de labeur, de beau temps et de bon temps…. Une implication de connaissances et de reconnaissance, de formations et d’informations, de regroupement et de solidarité. »
Mario Charest
C’est avec son frère qu’en 1989, Mario achète la ferme laitière familiale. Troisième génération à cultiver, les Charest sont en voie d’en accueillir une nouvelle en les neveux de Mario qui comptent bien reprendre l’entreprise familiale. Père de deux enfants, Léo et Emma, Mario s’investit ardemment au développement de sa communauté notamment à titre de conseiller de la municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pérade.
C’est en 1991 que son implication syndicale prend forme au sein du Syndicat de la relève agricole de la Mauricie. Il y assurera la présidence pendant 8 ans ce qui le mènera sur les instances de la Fédération de la relève agricole du Québec pendant le même nombre d’années. Fier de cette expérience, Mario assurera par la suite la présidence du syndicat de base des Chenaux. Il assurera également un rôle actif sur l’exécutif de la Fédération de l’UPA de la Mauricie.
Toujours impliqué syndicalement, on le retrouve aujourd’hui à titre de représentant acéricole sur le syndicat de l’UPA des Chenaux.
« Pour l’amour de la terre et le retour des grands idéaux »
Rémi Jalbert
La plus ancienne trace des Jalbert sur leur terre de Saint-Maurice date de 1831. Agriculteurs de père en fils, c’est depuis 1981 que la ferme laitière de cette charmante municipalité appartient à Rémi. Qui plus est, la relève « Jalbert » est déjà assurée, car son fils, Yannick, reprendra les rênes de l’entreprise à la suite de Rémi.
C’est en 1991 que Rémi prend goût à l’implication syndicale et qu’il joint les rangs du Syndicat de la relève agricole de la Mauricie. D’abord à titre d’administrateur, il accédera à la vice-présidence été à la présidence de ce même syndicat; poste qu’il occupera quatre ans. C’est à titre de représentant de la relève qu’il joindra le Syndicat de base de Champlain où il siège toujours (maintenant syndicat de l’UPA des Chenaux).
Passionné, Rémi s’investit dans plusieurs sphères de l’agriculture. On ne se surprend guère de le retrouver, pendant une dizaine d’années, à la présidente de Cercle d’amélioration du bétail de la Mauricie (CAB). Aujourd’hui, c’est à la table du Comité consultatif agricole de sa municipalité qu’il s’investit.
« Une Union forte pour protéger notre passion, notre profession! »