Les Producteurs de bovins de la Mauricie (PBM) et du Québec (PBQ) ont récemment mis en place un ambitieux plan afin d’augmenter la production de 50 % en région. Élevant annuellement quelque 10 000 bouvillons, les producteurs de la Mauricie veulent accroître ce nombre à 15 000 d’ici les sept prochaines années.
La région mauricienne – la quatrième en importance au Québec – compte par ailleurs un immense potentiel de développement en raison de la disponibilité des terres et des bâtiments agricoles.
La relève agricole au rendez-vous
Les conditions d’établissement dans le secteur bovin sont un frein important à l’accroissement du cheptel. À cet effet, le secteur mise sur l’arrivée de nouveaux entrepreneurs de la relève. Par contre, les coûts sont élevés pour les producteurs aspirant démarrer leur entreprise ou reprendre les activités d’une ferme établie, notamment en raison de l’explosion du coût des terres observée durant les dernières années. Les producteurs demandent ainsi l’appui du gouvernement afin qu’il améliore les programmes en place pour favoriser l’intégration de la relève agricole du secteur bovin.
La nature volatile des prix de vente dans le bœuf a également une influence sur l’attractivité de la production bovine. Les producteurs devraient pouvoir compter sur un programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) mieux adapté à leurs coûts de production et au cycle de production qui est très long, une caractéristique particulière à ce type d’élevage.
Miser sur le bœuf québécois
Au cours des prochains mois, les Producteurs de bovins du Québec mettront sur pied un plan de marketing pour le bœuf et le veau afin de promouvoir la qualité des produits québécois. À ce titre, les PBM ont établi un partenariat avec Bœuf Québec au cours de la dernière année, une marque destinée aux consommateurs certifiant la provenance des animaux.
Les producteurs veulent également séduire les marchés internationaux, en développement des produits de spécialité, notamment pour l’important marché asiatique. De même, ils comptent adapter leur production en fonction des standards des pays importateurs, maximisant ainsi leurs chances de succès à l’étranger.
Des défis pour les années à venir
Le secteur bovin s’adapte continuellement aux exigences des consommateurs québécois. Entre autres, les éleveurs adoptent des pratiques de développement durable. Ils sont également très sensibles aux questions concernant le bien-être animal et respectent des normes sévères à cet effet.