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Le gouvernement du Québec doit miser davantage sur le secteur agroalimentaire pour atteindre ses objectifs de relance économique

Publié le 1 décembre 2015 - Écrit par l'UPA

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« L’agriculture et la transformation alimentaire doivent avoir leur place dans le Plan économique du gouvernement du Québec, comme c’est le cas en Ontario. Une stratégie gouvernementale pour le développement de l’agroalimentaire doit être élaborée et intégrée à ce plan », a déclaré le président général de l’Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau, lors de son allocution d’ouverture dans le cadre du Congrès général 2015 de l’Union.

En 2014, l’agriculture et la transformation alimentaire ont généré des ventes s’élevant respectivement à 8 G$ et 24 G$. Les deux secteurs combinés représentent 200 000 emplois directs et indirects au Québec (5,1 % des emplois), 11 G$ de PIB (5,9 % du PIB du Québec) et 4,5 G$ en revenus pour les différents paliers de gouvernement. Entre 2007 et 2014, les retombées de l’agroalimentaire ont même crû de façon plus importante que celles de l’ensemble de l’économie québécoise.

« Pour nourrir 9 milliards d’individus dès 2050, la production d’aliments devra augmenter d’environ 70 %. Cette forte croissance de la demande alimentaire représente une opportunité exceptionnelle pour le secteur agroalimentaire québécois »

a indiqué le président général de l’Union, s’appuyant sur la démarche commune entreprise en début de semaine avec le Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ), avec l’appui  de La Coop fédérée, du Mouvement Desjardins et de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, en faveur d’une stratégie québécoise de l’agroalimentaire.

À cet égard, des propositions concrètes ont été transmises par l’UPA et le CTAQ au premier ministre du Québec, Philippe Couillard. Ces propositions ont pour objectif de stimuler l’investissement privé, investir en recherche et développement et favoriser le développement de la main-d’œuvre. « Nous espérons que cette fois-ci le message sera entendu. Le gouvernement du Québec doit miser davantage sur le secteur agroalimentaire pour atteindre ses objectifs de relance économique », a continué M. Groleau, précisant que le secteur agricole s’est vu privé de près d’un milliard de dollars ces dernières années, le gouvernement du Québec préférant rediriger ces sommes vers sa lutte au déficit.

« Les surplus des récentes années à La Financière agricole du Québec sont le résultat de circonstances exceptionnelles sur les marchés, notamment dans le secteur des viandes et des céréales. Le gouvernement du Québec aurait dû profiter de cette fenêtre d’opportunité pour améliorer les programmes et encourager les investissements. Plus de 25 000 nouveaux emplois dans le secteur agroalimentaire sont à notre portée si les bons outils sont au rendez-vous », a déclaré le président général de l’UPA, ajoutant que l’agriculture québécoise a de l’avenir si nos gouvernements donnent aux producteurs d’ici les mêmes outils que ceux accordés aux producteurs européens ou américains. Nos compétiteurs internationaux continuent en effet d’être soutenus par des politiques agricoles agressives, leurs gouvernants ayant identifié l’agroalimentaire comme un levier économique important. Le Québec peut et doit en faire plus.

« En faire plus, c’est aussi répondre aux aspirations de la relève agricole. La Fédération de la relève agricole du Québec a déposé cet automne au ministre de l’Agriculture son mémoire sur ses aspirations et ses besoins pour nourrir le Québec de demain. Un défi que les jeunes agriculteurs sont prêts à relever », a conclu M. Groleau, déplorant que la fédération, qui représente les jeunes de la relève depuis 33 ans, n’ait pas été sollicitée par le ministre. La relève est prête à remplir les assiettes des Québécois, et nous devons tous en être fiers. Il faut cependant qu'on lui donne davantage les moyens d'assurer son rôle nourricier et de contribuer au développement économique et social de nos régions.

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