Les négociations du Partenariat Transpacifique (PTP), menées discrètement par le gouvernement fédéral, pourraient ébranler l’un des piliers de la gestion de l’offre au Canada. Les productions membres de GO5, soit le poulet, le dindon, le lait, les œufs de consommation et les œufs d’incubation déploient actuellement une vaste stratégie de communication demandant aux acteurs gouvernementaux de maintenir intégralement la gestion de l’offre.
Bien que le gouvernement Harper se soit engagé à défendre la gestion de l’offre dans les négociations commerciales, les producteurs sont très inquiets qu’il accepte de nouvelles concessions. La pression exercée sur le Canada pour qu’il accepte d’ouvrir ses marchés sous gestion de l’offre est très forte, sachant que les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et l’Australie réclament une libéralisation complète des marchés agricoles.
Cette préoccupation s’est accentuée suite à une déclaration du premier ministre en mars dernier à propos des négociations en cours du PTP, dans laquelle M. Harper affirmait « être devant des choix difficiles ».
Impacts importants en vue pour les producteurs
Si le gouvernement concédait de nouvelles parts de notre marché aux importations étrangères, cela continuerait à réduire nos activités dans ces secteurs d’activités économiques au Canada et nuirait grandement à l’ensemble des producteurs québécois et canadiens, aux communautés locales et aux emplois que génère notre industrie. Le système de gestion de l’offre, rappelons-le, existe depuis plus de 35 ans au Canada, et permet aux producteurs de profiter d’un marché équilibré sans avoir recours à des subventions de l’État, comme c’est le cas dans d’autres pays.
N’oublions pas que cette ouverture à de plus grandes importations s’ajoute également aux 17 700 tonnes de fromages supplémentaires en provenance d’Europe prévus par l’Accord économique de commerce global (AECG), annoncé plus tôt en 2013. Il s’agirait là d’un deuxième affront majeur du gouvernement envers le secteur agricole.
Forts et unis en Mauricie
Les producteurs de la Mauricie n’entendent toutefois pas rester silencieux sur cet enjeu. Ils organiseront une conférence de presse prochainement afin de faire valoir notre position. De plus, la coalition GO5 Québec a mis sur pied une campagne d’affichage massive sous le thème Forts et unis. Vous devriez donc voir pousser, au fil des prochaines semaines, des affiches un peu partout rappelant que le secteur agricole n’est pas prêt à faire des concessions.
La Coalition a également mis en ligne un site internet Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre afin d’en apprendre davantage sur les impacts de cette négociation.
Nous ne sommes pas seuls
Heureusement, les producteurs peuvent compter sur un appui de taille : dernièrement, les ministres de l’Agriculture du Québec et de l’Ontario ont fait part à leur homologue canadien de leurs préoccupations. Ils se sont ainsi positionnés fortement en défaveur de l’ouverture aux marchés étrangers.
Le ministre de l’Agriculture du Québec, Pierre Paradis, a réitéré ces préoccupations devant les parlementaires de la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN). « S’il fallait que ça tombe, ce serait une catastrophe. Voilà pourquoi on a besoin de travailler fort, se regrouper et parler d’une seule voix. La menace vient d’Ottawa », a déclaré M. Paradis.
Pour vous joindre au mouvement
Si vous désirez vous aussi soutenir la cause des producteurs touchés par ces mesures, vous pouvez vous adresser à votre représentant local du lait, ou à Réjean Gervais Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre à l’UPA Mauricie qui recevront progressivement du matériel d’affichage dont des bannières et des panneaux imprimés. Vous pouvez également télécharger quelques outils tels que des affiches à imprimer, des images de profil et des photos de couvertures pour votre compte Facebook et Twitter à cet endroit Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.