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Des solutions existent pour limiter les effets de l'accaparement des terres

Publié le 21 avril 2015 - Écrit par Fédération de l’UPA de la Montérégie

Catégorie :

  • Estrie
  • Citoyen/Citoyenne
  • Producteur/Productrice
  • Communiqués

Enjeux agricoles

Les membres du conseil d'administration de la Fédération de l'UPA-Estrie reçoivent aujourd'hui Martin Caron, 2e vice-président de l'Union des producteurs agricoles dans le cadre d'une tournée des régions pour faire le point sur les enjeux qui touchent le milieu agricole.

Accaparement des terres, défis de la relève, sécurité du revenu, fiscalité foncière, bien-être animal et agroenvironnement sont à l'ordre du jour de la réunion qui se tient à l'Hôtel Le Président à Sherbrooke.

« Les difficultés pour la relève d'accéder à la propriété nous interpellent particulièrement. Pour nourrir la population, peut-on se permettre de perdre plusieurs entreprises agricoles au Québec? Annuellement, seuls 500 nouveaux producteurs réussissent à s'établir ou à reprendre la ferme de leurs parents. Il en faudrait 800 », a expliqué François Bourassa, producteur laitier et acéricole de Valcourt et président de la Fédération de l'UPA-Estrie.

Le prix des terres en est l'une des principales causes. En 20 ans, la valeur des terres agricoles au Québec a connu une hausse de 400 %. Le phénomène d'accaparement et de financiarisation des terres agricoles est mondial et tend à s'accélérer. Il s'agit d'une vraie menace pour le modèle agricole québécois axé sur une agriculture à échelle familiale. C'est pourquoi l'UPA demande au gouvernement du Québec de limiter, pendant 3 ans, à 100 hectares la superficie qu'une personne ou entité peut acquérir par année, le temps de dresser un portrait de la situation et de mettre en place des moyens pour limiter les effets négatifs du phénomène.

Gestion du risque et fiscalité foncière

Le prix des terres a aussi une influence désastreuse sur les taxes foncières. L'UPA propose donc que le programme de crédit de taxe foncière agricole soit révisé pour tenir compte de la valeur agronomique d'une terre dans les évaluations foncières.

L'UPA a aussi participé activement au groupe de travail sur la sécurité du revenu mis en place par le gouvernement du Québec. À même l'enveloppe normalement réservée à La Financière agricole, il est possible d'améliorer les programmes afin de ne plus échapper autant de fermes dans les périodes de crise. Le dernier budget ayant malheureusement coupé dans cette enveloppe, le pire est à craindre.

En plus de rencontrer les médias, les administrateurs élus de toutes les instances de l'UPA sont en train de faire le tour de leurs confrères producteurs à travers le Québec. Les activités de réseautage et le porte-à-porte se sont intensifiés depuis quelques mois afin de prendre le pouls, répondre aux questions et ainsi s'assurer de bien représenter la volonté des producteurs.

« C'est bien beau d'avoir des positions et des attentes envers les gouvernements, mais elles doivent être bien comprises par une majorité de producteurs et productrices agricoles si on veut les mobiliser. Après tout, ce sont de leurs défis quotidiens dont il est question », a ajouté Martin Caron, producteur laitier et de cultures commerciales de Louiseville en Mauricie et 2e vice-président de l'UPA.

À propos de la Fédération de l'UPA-Estrie

La Fédération de l'UPA-Estrie regroupe et représente les 4 000 producteurs agricoles propriétaires des 2 700 fermes sur le territoire des sept MRC de l'Estrie. La Fédération de l'UPA-Estrie contribue à l'amélioration continue et durable de la qualité de vie de tous les producteurs agricoles et forestiers de l'Estrie, en agissant afin de promouvoir, défendre et développer leurs intérêts professionnels, économiques et sociaux. L'UPA est une organisation syndicale professionnelle, qui fonde sa raison d'être et son action sur les valeurs de respect de la personne, de solidarité, d'action collective, de justice sociale, d'équité et de démocratie.