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Actions pour le climat : le gouvernement canadien emprunte une bonne piste

Publié le 12 août 2021 - Écrit par l'UPA

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L’Union des producteurs agricoles (UPA) accueille positivement les modalités du financement additionnel de 200 M$ sur trois ans visant à lancer des actions pour le climat dans le cadre du programme Solutions agricoles pour le climat.

« L’investissement annoncé lors du discours du budget en avril dernier et les modalités dévoilées aujourd’hui confirment le rôle stratégique de l’agriculture dans la lutte contre les changements climatiques. Il va aussi dans le sens du soutien accru que réclament les agriculteurs québécois et canadiens depuis de nombreuses années, à ce chapitre, pour répondre aux attentes sociétales de plus en plus élevées », a déclaré le président général de l’UPA, Marcel Groleau.

Les entreprises agricoles du Québec sont déjà très actives dans la lutte et l’adaptation aux changements climatiques, comme en témoigne la démarche Agriclimat Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. Les sommes investies sont donc intéressantes et permettront d’accentuer les efforts dans ce domaine.

Ces investissements permettront aussi au Canada de réduire l’écart avec les États-Unis et l’Europe au chapitre du soutien agricole, principalement en agroenvironnement. En effet, le Canada soutient moins ses producteurs que les États-Unis, l’Union européenne ou les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Tous programmes confondus, les transferts budgétaires reçus par les producteurs américains, en pourcentage de la valeur totale de la production agricole, sont plus de deux fois supérieurs (8 %) à ceux reçus par les producteurs canadiens (4 %).

« Le quart du soutien aux agriculteurs américains prend la forme d’une aide directe aux initiatives agroenvironnementales. Le gouvernement canadien emprunte donc une bonne piste qu’il faudra poursuivre pour assurer la compétitivité de nos entreprises sur tous les marchés ainsi que l’autonomie alimentaire du pays. Les risques en agriculture sont importants et augmentent avec les changements climatiques. Les programmes de gestion des risques (GRE) sont déterminants à cet égard, tout autant que les actions pour le climat, et ils nécessitent un réinvestissement majeur », a conclu Marcel Groleau, rappelant que les recettes monétaires agricoles ont augmenté de 66 % entre 2010 et 2020, alors que les budgets alloués à la GRE n’ont augmenté que de 10 %, et ce, dans un environnement commercial toujours plus compétitif et volatile.